EDF et GDF : Élections de délégués - À la recherche des prestataires perdus07/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2053.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

EDF et GDF : Élections de délégués - À la recherche des prestataires perdus

À EDF et GDF le déroulement des élections de délégués du personnel et des Comités d'entreprise pourrait avoir pour conséquence inattendue le blocage du processus de fusion entre GDF et Suez...

En effet ces élections viennent de se dérouler dans des conditions nouvelles, selon les procédures en vigueur dans toutes les entreprises privées du pays. C'est une conséquence, à retardement, du changement de statut d'EDF et de GDF. En outre, les personnels d'EDF, de GDF, de RTE (réseau de transport d'électricité) et de GRD (gaz réseau distribution) ont voté séparément.

Cependant les résultats globaux ne sont guère différents des précédents : la CGT obtient toujours un peu plus de la moitié des voix. Mais ce qui est notable est que cette fois-ci, conformément à la loi, les prestataires travaillant habituellement sur tel ou tel site avaient le droit de voter, contrairement aux élections précédentes où seul le personnel EDF-GDF pouvait mettre son bulletin dans l'urne.

Ces prestataires, souvent très nombreux, encore fallait-il les recenser. Or dans plusieurs endroits - Direction de l'informatique et des télécommunications à Nanterre (DIT), centrales nucléaires, etc. - les directions locales se sont montrées parfaitement incapables d'en dresser les listes, alors que ce sont pourtant elles qui délivrent les badges pour les prestataires. Elles ont bien demandé aux patrons de ces salariés, mais les réponses ont été aussi imprécises que variées.

Qui travaille exactement pour EDF et GDF ? Mystère, c'est la plus grande pagaille ! Ainsi, à la DIT de Nanterre, la direction a commencé par annoncer qu'il y avait 1 071 électeurs prestataires. Mais seulement un peu plus de 400 d'entre eux se sont retrouvés sur les listes. La CGT ayant porté plainte, après passage devant un tribunal, la direction a rectifié le chiffre qui s'est trouvé porté à environ 1 150 noms. Mais sur cette nouvelle liste il s'avère qu'il manque encore des prestataires ! On en est là pour le moment. Le résultat c'est que les élections n'ont pu avoir lieu à la DIT, faute de connaître exactement le corps électoral. Elles devraient se dérouler au mois de février.

Mais là, nouveau problème pour la direction : la DIT c'est essentiellement EDF, mais quand même encore un petit peu GDF. Cela signifie que les délégués de la DIT au Comité d'entreprise pour GDF ne seront connus qu'après ces élections de février. Or ces délégués interviennent dans la composition du Comité central d'entreprise de Gaz de France. Et par voie de conséquence, la décision ultime de la fusion GDF-Suez, qui doit être présentée à ce Comité central d'entreprise, pourrait être retardée !

Autrement dit, à cause de ce grain de sable, la direction est en train de se prendre les pieds dans le tapis, parce qu'elle ne sait même pas qui elle emploie.

On se doute que la fusion GDF-Suez finira bien par avoir lieu, mais tout de même, on apprécie beaucoup cette prestation des directions d'EDF et de Gag de France.

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