Banques LCL : Une journée de grève sur les salaires et les conditions de travail28/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2052.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Banques LCL : Une journée de grève sur les salaires et les conditions de travail

La direction de LCL (Le Crédit Lyonnais) avait annoncé que la négociation annuelle d'entreprise sur les salaires aurait lieu plus tôt que d'habitude. C'est bien la seule chose où il y a eu des avancées.

Pour les mesures générales, elle a annoncé une augmentation fixe de 625 euros brut annuels pour tous les salaires inférieurs ou égaux à 33 000 euros annuels. Cela revient donc à 38 euros net par mois. Les trois quarts des 7 300 cadres n'auront rien. Comparé à la hausse des prix dans tous les domaines, c'est loin du compte.

Les quelques autres mesures sont du même acabit. Le ticket-restaurant passe de 6,80 à 7 euros. L'enveloppe pour le rattrapage des écarts de salaires hommes/femmes reste de 300 000 euros, ce qui revient en moyenne à 20 euros par femme et par an. Au passage, cela donne la mesure de tout le battage actuel sur l'égalité des salaires. En outre, la direction a prévenu que, si aucun syndicat ne signait l'accord salarial, l'augmentation passerait de 625 à 450 euros et le plafond d'attribution de 33 000 à 30 000 euros. Bref, du chantage pur et simple !

Ce que propose la direction est à comparer à la hausse régulière des profits de la banque : le résultat net obtenu lors des neuf premiers mois de 2007 a augmenté de 8,2 % par rapport à l'an dernier.

L'intersyndicale CGT-CFTC-FO a appelé à une journée de grève le 22 novembre, sur les salaires mais aussi sur les conditions de travail qui se dégradent sans cesse. La direction a annoncé 9,3 % de grévistes à l'échelle nationale alors que les syndicats ont annoncé 30 %. De toute façon, ce n'est pas d'hier que la direction a un mode de calcul biaisé. Trente agences ont été fermées, beaucoup d'autres n'ont pas fonctionné normalement faute de personnel suffisant. C'est en province que la grève a été la plus forte, surtout dans le Sud-Ouest, mais aussi dans l'Ouest et en Bourgogne. Cela fait des années qu'une grève sur les salaires n'avait marché à ce point. À Paris, environ 150 employés se sont rassemblés devant le siège central. L'ambiance était bonne et les chansons contre la direction ont fusé.

Lors de la réunion du lundi 26, la direction n'a pas changé sa position d'un iota. Elle s'obstine mais, à ce petit jeu, elle finira par obtenir la monnaie de sa pièce.

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