Airbus - Toulouse : Les patrons en veulent toujours plus28/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2052.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Airbus - Toulouse : Les patrons en veulent toujours plus

Au salon aéronautique de Dubaï, début novembre, Airbus avait décroché pour des milliards de commandes d'avion. On en était à huit années de travail. Et fin novembre, la Chine, visitée par le super-VRP Sarkozy, a commandé 160 Airbus pour près de 12 milliards d'euros.

Mais d'après Louis Gallois, le président d'EADS-Airbus, ça ne va pas du tout : il a déclaré dans un journal allemand que le cours de l'euro serait " une menace pour l'existence du constructeur, pas dans l'immédiat, mais à long terme. Nous devrons délocaliser en partie notre production vers la zone dollar ". Le président d'Airbus, Thomas Enders avait déjà dit que la faiblesse du dollar menaçait l'existence même de Airbus. Rien que ça !

En réalité, tout ce bluff est là pour justifier des mesures supplémentaires qui aggraveraient encore le plan d'économies Power 8, qui prévoit déjà 10 000 suppressions de postes et des cessions de sites.

Selon un hebdomadaire allemand (Focus), il serait question de porter la durée de travail de 35 heures à 40 heures sans augmentation de salaires. Quant aux délocalisations, de nouvelles unités de production seraient envisagées dans les pays " à bas coûts " comme ils disent cyniquement, en plus de celles prévues : en Chine, en Russie, en Inde ou dans les pays arabes.

Info ou intox ? Mise en condition ? Les travailleurs d'Airbus savent en tout cas que leurs patrons sont champions du monde pour pleurer la bouche pleine, tout en leur serrant la ceinture, en menaçant leur emploi, et en espérant faire grimper leurs actions en Bourse. Et cela sous tous les prétextes possibles.

Les commandes augmentent, le travail aussi, alors si les gros actionnaires-initiés craignent les conséquences du monopoly monétaire, ils n'ont qu'à puiser dans leurs propres profits. Ils ont largement les moyens d'assumer les conséquences de leur propre système. Les travailleurs ont déjà suffisamment donné et subi.

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