Verrerie Tourres et Cie - Le Havre : Grève pour les salaires.01/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2048.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Verrerie Tourres et Cie - Le Havre : Grève pour les salaires.

À la verrerie Tourres et Cie du Havre, filiale du groupe Saverglass, nous sommes près de 500 à produire des bouteilles " de luxe ". Mais il n'y a que les bouteilles qui soient " de luxe ".

Les roulements des équipes en 3 x 8 se font sur sept jours en continu, soit des semaines de 58 heures pour des salaires qui tournent autour de 1 200 euros.

Lors de cette rentrée, alors qu'il annonçait des augmentations générales de salaires ridicules, le patron nous a proposé d'améliorer nos salaires... avec notre propre argent, c'est-à-dire en répartissant sur l'année le paiement du 13e mois et des RTL (repos temps libre) accumulés.

Cela a été pris comme une provocation et nous y avons répondu en votant la grève lors de l'heure d'information syndicale qui a suivi cette annonce.

Ceux qui étaient à l'assemblée ont alors fait le tour des ateliers et ont été rejoints par une grosse majorité du personnel. La grève a débuté le soir même, le 19 octobre. Durant le week-end la direction a mobilisé ses cadres et en a même fait venir de l'usine de Feuquieres dans l'Oise. Cela a donné aux grévistes présents l'occasion de rire un bon coup en les regardant essayer de faire tourner les postes.

Devant ces résultats pitoyables, la direction a finalement préféré utiliser ses cadres à provoquer les grévistes. Elle les a alors fait sortir de l'usine, pour les positionner face au piquet de grève.

Mais ni cela, ni le refus de discussion de la part de la direction n'ont démoralisé les grévistes. Et le vendredi suivant nous tenions toujours bon.

Finalement le patron a lâché 1,5 % au titre de rattrapage, une anticipation de 1,5 % supplémentaire sur le plan à venir, 2 % du salaire brut en prime exceptionnelle, une augmentation des primes de nuit et de souplesse.

Évidemment, tout n'y est pas, mais nous reprenons le travail en sachant que ce que nous avons gagné, c'est grâce à notre grève.

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