Sans-papiers - Saint-Denis (93) : Parents d'élèves et enseignants s'opposent aux expulsions.01/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2048.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-papiers - Saint-Denis (93) : Parents d'élèves et enseignants s'opposent aux expulsions.

Un parent d'élève de l'école Marcel-Sembat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), père de deux enfants âgés de deux et six ans, sans papiers, arrêté le matin dans le métro lors d'un contrôle d'identité a été conduit au commissariat puis, sur ordre de la préfecture, transféré dès le lendemain au centre de rétention de Vincennes.

La justice a montré en la circonstance qu'elle savait agir parfois avec célérité : trois comparutions en trois jours ! Les juges ont tous confirmé le maintien en rétention et l'expulsion, sans se soucier de priver deux enfants de leur père.

À Saint-Denis, la réaction des parents d'élèves, des enseignants, de la coordination de lutte des sans-papiers, du Réseau éducation sans frontières (RESF) ne s'est pas fait attendre pour réclamer la remise en liberté de ce père de famille et l'arrêt des poursuites concernant d'autres parents menacés eux aussi d'expulsion.

Les manifestations se sont multipliées : vendredi matin 26 octobre devant l'école ; le soir à la préfecture du département ; le lendemain midi à la mairie de Saint-Denis. Dimanche 28, tous se sont retrouvés pour diffuser ensemble un appel à une manifestation plus large et prévue pour mardi 30.

Finalement, le père de l'élève de l'école Marcel-Sembat a été libéré et a obtenu un rendez-vous pour sa régularisation. Mais un autre père d'élève, d'une autre école de Saint-Denis, l'école Henri-Wallon, bien que n'étant pas en rétention, reste menacé d'expulsion. La mobilisation se poursuit donc face au risque que représente pour les sans-papiers l'objectif du gouvernement d'expulser 25 000 personnes avant la fin de l'année. Derrière ce chiffre, il y a des hommes, des femmes, des parents qui ne demandent que le droit de vivre, de travailler et de rester avec leurs enfants, ici, en France, à nos côtés.

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