Ateliers SNCF du Landy (Seine-Saint-Denis) : La virée peu glorieuse de Sarkozy.01/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2048.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ateliers SNCF du Landy (Seine-Saint-Denis) : La virée peu glorieuse de Sarkozy.

Vendredi 26 octobre, en arrivant au travail aux ateliers TGV du Landy, beaucoup ont dû faire un kilomètre à pied pour se rendre aux vestiaires, car tout le secteur était bouclé par les CRS. Pour la visite surprise de Sarkozy au Landy, tout avait été prévu : tireurs d'élite sur les toits, CRS à toutes les entrées, encadrement mobilisé pour faire la claque et bien sûr micros et caméras de télévision. Tout avait été prévu... sauf l'état d'esprit des cheminots. Et si Sarkozy espérait une fois de plus se faire mousser, le résultat a été tout autre.

Sarkozy avait tout d'abord tenu à rencontrer des représentants syndicaux. Mais devant les caméras de télévision, il est resté la main tendue devant un premier militant qui refusait de la lui serrer. Puis un second militant lui a expliqué bien en face qu'il n'était pas question de " travailler plus pour gagner moins ". Enfin un troisième lui a tranquillement assuré que la rue le ferait plier comme d'autres Premiers ministres avant lui.

Puis vint le moment du discours-débat. Devant 350 cheminots, les propos de Sarkozy sont tombés à plat. Seuls des cadres, pas tous d'ailleurs, et des inconnus disséminés dans l'assemblée l'ont applaudi. En revanche, quand un militant des ateliers prénommé Georges est monté sur son estrade et lui a asséné : " Vous voulez nous mettre à 40 ans pour vous attaquer ensuite au régime général et imposer à tous 41, 42, 45 ans de cotisations. Vous voulez que les travailleurs crèvent au boulot, c'est ça votre politique ! ", il y a eu des applaudissements nourris et une ovation aux cris de " Jojo président ! "

" Si j'aurais su, j'aurais pas venu ", a dû alors se dire Sarkozy.

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