Toulouse : Des informations que vous ne trouverez pas dans Métro...03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toulouse : Des informations que vous ne trouverez pas dans Métro...

La société de marketing Globe Diffusion est le sous-traitant du journal gratuit Métro, chargé de sa distribution. Ses résultats financiers étaient en progression de 51 % en 2006, ainsi que son chiffre d'affaires. Autant dire que tout va pour le mieux pour les actionnaires.

Pour ceux qui distribuent le journal aux passants, c'est évidemment une autre chanson. À Toulouse, les contrats de travail à durée indéterminée de 2 h 30 par jour, au smic, leur permettent de gagner un peu moins de 300 euros net par mois. Pour la plupart ils sont étudiants et financent ainsi leurs études.

Le matin, les distributeurs doivent arriver à leur poste et attendre une camionnette qui leur dépose les journaux. Petite vexation quotidienne, un " superviseur " est lui aussi du voyage et photographie l'employé pour être sûr qu'il ne s'est pas fait remplacer et qu'il porte bien l'uniforme Métro : casquette et coupe-vent. Ceux qui oublient de porter ces vêtements ont une heure de retenue sur salaire. Ceux qui les perdent doivent les rembourser à leur patron. Et tant pis si cet accoutrement est trop léger en hiver et trop chaud en été.

Durant la distribution, un " espion " (c'est le terme de la direction) passe discrètement surveiller les distributeurs et les note. Outre la politesse et la ponctualité, il n'est pas rare qu'il réclame plus de " dynamisme ", c'est-à-dire de courir plus énergiquement derrière les passants afin que tout le monde reparte avec son exemplaire. Ceux qui ont une bonne note peuvent changer de lieu de distribution pour se rapprocher de leur domicile ; il n'y a pas d'autre récompense prévue, surtout pas salariale.

Pour cette rentrée, la direction a imposé une nouvelle règle : si la camionnette qui livre les journaux est en retard, le distributeur devra l'attendre, et ses 2 h 30 de travail ne commenceront qu'à ce moment-là. Pas question de payer le temps passé à patienter, pas question d'heures supplémentaires rémunérées. Et tant pis si l'on a une autre activité ensuite, il faut rester : au distributeur de payer pour les retards de Métro !.

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