Strauss-Kahn au FMI : Bon pour le service... de la bourgeoisie03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Strauss-Kahn au FMI : Bon pour le service... de la bourgeoisie

C'est sans surprise que Strauss-Kahn a été choisi pour présider le Fonds Monétaire International, le FMI. Sarkozy, qui lui avait fait la courte échelle pour lui permettre d'accéder à ce poste, s'est félicité de ce choix, on pourrait dire " son " choix, en ces termes : " Pour l'obtenir (ce poste), il faut avoir une forte crédibilité, une expérience incontestable, être polyglotte, Dominique Strauss-Kahn a ces qualités. ".

Polyglotte, Strauss-Kahn l'est sans doute. Il sait même parler un double langage, comme tous les politiciens de son acabit. Quant à l'expérience et la crédibilité, elles ne lui font pas défaut. Il les a acquises en occupant le poste de ministre des Finances dans le gouvernement de Jospin.

À ce titre il a sans nul doute laissé un excellent souvenir auprès des milieux d'affaires, puisqu'il fut le principal maître d'oeuvre des privatisations, comme celle de France Télécom, qui fit à l'époque d'autant plus de bruit que Jospin avait déclaré avant de devenir Premier ministre qu'il s'y opposerait, mais aussi de bien d'autres, comme celles des banques de dépôt ou d'Air-France.

Ce palmarès n'est sans doute pas étranger à la réputation qui lui a permis de recueillir les suffrages de la quasi-unanimité des États qui siègent au FMI, États-Unis en tête. Il faut dire que la triste réputation, qu'a encore cet organisme international auprès des gouvernants et des populations des pays dits du Tiers Monde, est due aux diktats que cet instrument des grandes puissances impérialistes, a imposé à ces pays, et qui se sont traduits entre autres par le démantèlement d'une grande partie de leurs services publics. Avec Strauss-Kahn, les grandes puissances ont choisi un spécialiste.

Si Sarkozy est fier de pouvoir exhiber un nouveau trophée pour sa politique " d'ouverture ", acquise d'autant plus facilement que le gibier n'était pas farouche, le Parti Socialiste ne l'est pas moins. Il se félicite de voir les mérites de l'un des siens reconnus par Sarkozy.

Tout le monde est donc content, dans le petit cercle des politiciens, qu'ils se disent de droite ou qu'ils se prétendent de gauche. En attendant peut-être qu'on nous présente - qui sait - Strauss-Kahn comme une alternative à la droite à la présidentielle de 2012 !

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