SNCF, RATP, EDF-GDF, enseignement, fonction publique, secteurs public et privé : 18 octobre, le début de la contre-offensive !03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF, RATP, EDF-GDF, enseignement, fonction publique, secteurs public et privé : 18 octobre, le début de la contre-offensive !

Xavier Bertrand, missionné pour remettre en cause les régimes de retraite des cheminots, des agents de la RATP, d'EDF et GDF, veut faire vite. Après avoir reçu les syndicats, il a avancé d'une semaine la date de présentation de son projet devant le Parlement.

À vrai dire, les députés et sénateurs sont simplement invités à débattre, mais pas à voter ce texte, qui fera l'objet d'un décret.

Le gouvernement ne craint évidemment pas le Parlement, très majoritairement à sa botte. Il ne craint d'ailleurs pas non plus l'opposition socialiste, qui se garde bien de critiquer la remise en cause des régimes spéciaux et a approuvé l'allongement de la durée de cotisation pour tous les travailleurs du public et du privé.

Non, ce que craint le gouvernement, c'est la réaction du monde du travail, et dans l'immédiat le succès de la journée du 18 octobre.

Les projets du gouvernement Sarkozy ne s'en prennent pas seulement à la retraite des travailleurs du transport et de l'énergie. La réforme des régimes spéciaux n'est qu'une étape dans les remises en cause plus vastes concernant tous les travailleurs.

Fillon n'a d'ailleurs pas manqué d'annoncer que la durée de cotisation devait passer, pour tous, à 41 ans voire 42 ans. Le patronat le réclame, le gouvernement s'exécute. L'allongement de la durée de cotisation, l'instauration des décotes, l'arrêt de l'indexation des pensions sur les salaires, les modifications des modes de calcul, tout l'arsenal mis en place ne vise qu'un seul but : des retraites amputées, voire misérables.

Mais les attaques annoncées par le patronat et relayées par le gouvernement ne se limitent pas aux retraites. C'est la liberté totale de licencier qui est revendiquée dans le privé ; c'est la fin du statut de la fonction publique annoncée pour permettre des licenciements. Partout ce sont des suppressions d'emplois et des salaires bloqués ou à la baisse.

Dans cet engrenage, le recul des uns entraînant le recul des autres, une défaite des travailleurs des transports et de l'énergie déblaierait encore davantage le terrain pour le patronat et le gouvernement.

C'est pourquoi les travailleurs du public, mais aussi du privé, ont tous intérêt à ce que la journée du 18 octobre soit un succès et le début d'une contre-offensive du monde du travail.

Car il est évident, et bien des travailleurs le sentent, qu'une riposte victorieuse, même d'une fraction du monde du travail, redonnerait moral et perspective à tous.

Les syndicats de la RATP, ainsi que les fédérations de fonctionnaires CGT et Solidaires, ont avec le soutien de FO rejoint les syndicats cheminots, ainsi que ceux d'EDF et de GDF, dans l'appel à la grève du 18 octobre. La CGT Éducation et la FSU ont aussi appelé à la grève dans plusieurs départements.

L'annonce de cette journée de grève a déjà transformé le climat dans bon nombre de secteurs, en particulier quand les militants syndicaux apparaissent déterminés à engager la lutte. Les deux prochaines semaines seront décisives pour convaincre les hésitants et faire du 18 octobre une journée noire pour le gouvernement, et un tremplin pour les luttes.

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