SNCF : La grève est sur les rails03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : La grève est sur les rails

Les cheminots restent attentifs à tout ce qui concerne les retraites. Chacun fait ses comptes, y compris parmi les cadres, et constate qu'il y aurait beaucoup à perdre si la réforme voyait le jour. Et cela est aussi vrai pour les jeunes qui, du fait de la décote, verraient fondre le montant de leurs retraites futures. Comme disent certains, là on va travailler plus pour gagner moins.

Les secteurs les plus chauds de la région parisienne pour se mettre en grève sont les conducteurs et les contrôleurs. Mais dans bien des secteurs, au Matériel (ateliers), au Commercial (guichets, gares, etc.), à l'Équipement (voies, service électrique et bâtiments), beaucoup envisagent aussi la grève. Et ce sont là encore les plus jeunes, embauchés ces dernières années (environ 80 000 depuis 1995), qui sont les plus motivés. Certes, bien des cheminots ne croient pas encore pouvoir faire reculer le gouvernement, mais l'ampleur des pertes annoncées les amène à penser qu'ils n'ont pas grand-chose à perdre. D'autant plus que les appels à la grève à la RATP, à l'EDF-GDF ont été perçus comme un renforcement qui compte.

De plus en plus de militants, d'adhérents et sympathisants de la CGT, comme aussi des autres syndicats, font remonter à leurs instances que, s'ils se mettent en grève le 18 octobre, ce n'est pas pour s'arrêter le 19. Une journée ne pouvant faire reculer le gouvernement, ils estiment qu'il faudra faire plus, pour réserver à Sarkozy et Fillon le sort qui fut celui de Juppé en 1995.

À deux semaines de la grève, l'ambiance ne faiblit pas, bien au contraire, et même si c'est encore à des niveaux différents, tout le monde se prépare au 18.

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