Retraites, mensonges et déficit03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Retraites, mensonges et déficit

Le gouvernement martèle que l'allongement de l'espérance de vie met en cause l'équilibre des caisses de retraite, en particulier celle des cheminots.

Mais ce prétendu déficit n'a rien à voir avec l'allongement de l'espérance de vie. Il est uniquement dû aux centaines de milliers de suppressions d'emplois dans les services publics. Ainsi, il n'y a pas plus de retraités cheminots aujourd'hui qu'auparavant, il y a au contraire 100 000 pensionnés SNCF de moins (y compris les pensions de réversion) qu'en 1970. Mais, faute de recrutement, le nombre d'actifs est passé de 300 000 à 165 000 dans la même période.

Les cheminots ne partent pas plus tôt en retraite qu'auparavant. Ils ne vivent pas beaucoup plus vieux. La seule différence est qu'ils ne sont souvent plus remplacés lors de leur départ.

Le même phénomène a joué pour le privé. Sans l'envolée du chômage, des plans sociaux et des licenciements, il n'y aurait aucun déficit du régime d'assurance vieillesse et aucun souci à assurer le droit à une retraite convenable à tous. Alors, à qui la faute, aux travailleurs ou aux licencieurs ? À ceux qui ont cotisé toute leur vie, ou à ceux qui ont supprimé leurs postes ?

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