Renault-Sovab - Batilly (Meurthe-et-Moselle) : Succès de la grève des travailleurs du Mastic03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault-Sovab - Batilly (Meurthe-et-Moselle) : Succès de la grève des travailleurs du Mastic

Mercredi 3 octobre, après neuf jours de grève, les travailleurs du Mastic de l'usine Renault-Sovab de Batilly décidaient de reprendre le travail avec le sentiment d'avoir remporté la partie face à la direction.

Depuis le jeudi 20 septembre, la moitié des 60 travailleurs de l'atelier étaient en grève pour une augmentation de salaires sous forme d'une prime de conditions de travail d'abord de 75 euros puis de 52 euros par mois. Depuis le début, la direction comptait sur le pourrissement du conflit et la lassitude des grévistes. Il a fallu attendre mardi 2 octobre pour qu'elle se résolve à proposer une prime de 25 euros et des augmentations individuelles pour tous les travailleurs de l'atelier, qui aboutissent à une augmentation de 50 euros pour tous. Il faut dire que la veille une vingtaine de caristes du Montage débrayaient par solidarité avec ceux du Mastic, faisant planer pour la direction la menace d'un élargissement.

Les travailleurs du Mastic apposent des joints sur la carrosserie des véhicules Master produits à la Sovab. Leur grève, soutenue par la CGT, Sud et la CFTC, perturbait complètement la production de cette usine de près de 2 800 travailleurs. Quasiment la moitié de la production n'est pas sortie et la direction a perdu près de 3 000 véhicules !

Leur position névralgique donnait aux grévistes un sentiment de force face à la direction. Leur mouvement était bien vu par le reste du personnel pour qui la cadence sur les chaînes - qui tournaient à mi-vitesse faute de véhicules - était enfin supportable. La ténacité des travailleurs du Mastic a contraint la direction à reculer, même si elle a réussi à sauver la face. C'est un encouragement pour tous ceux qui en ont assez des salaires bloqués depuis des années alors que les profits, eux, se sont envolés.

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