Mondial Assistance - Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : Le débrayage a fait reculer la direction03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mondial Assistance - Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : Le débrayage a fait reculer la direction

Près de 400 employés travaillent sur le site de Bagnolet de Mondial Assistance, une filiale du groupe d'assurance AGF, dont plus de 150 sur les plates-formes d'appel. Depuis plusieurs mois la direction essaie d'imposer sur ces plates-formes une nouvelle organisation du temps de travail.

Elle souhaite plus de flexibilité et voudrait des horaires entre 7 heures et 22 heures (au lieu de 8-22), une variation saisonnière de la durée du travail, entre 32 ou 35 heures en saison basse et 40 heures en saison haute, soit 16 semaines dans l'année, en période de vacances.

Sans changement de la durée moyenne annualisée du travail, cela signifierait des vacations pouvant être réduites jusqu'à 5 heures (elles sont de 7 h 30 actuellement) et pas vraiment de temps de loisir en plus, compte tenu des temps de transport. Il y aurait une augmentation du nombre de jours travaillés, voire l'apparition de semaines de six jours (au lieu de cinq) avec une gestion des plannings moins souple. En effet, du fait de la disparité des horaires, il serait plus difficile d'organiser un remplacement par un ou une collègue ayant un horaire compatible.

Les congés payés sont aussi dans le collimateur de la direction, avec passage à un maximum de 17 % d'absents contre 25 % aujourd'hui et une rigidité accrue, une semaine seulement pouvant être fractionnée.

Ces raisons ont fait monter le mécontentement. Un appel syndical (CFTC) à une assemblée générale-débrayage, le lundi 17 septembre de 9 heures à 12 heures, veille d'une nouvelle réunion avec les syndicats, a eu un vrai succès. Selon les chiffres de la direction, nous étions 86 % en grève sur les plates-formes.

Dès le lendemain, la direction reculait. Il n'y aurait pas de semaines de travail de plus de 38 heures sur cinq jours maximum, et 48 heures de repos consécutifs par semaine seraient garantis.

Bien des choses restent pourtant en suspens et, dans la nouvelle ambiance suite à ce débrayage, beaucoup envisagent à nouveau une grève pour nous faire entendre.

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