IUFM de Toulouse : Contre le retrait d'une allocation pour les chômeurs03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

IUFM de Toulouse : Contre le retrait d'une allocation pour les chômeurs

" L'action de formation prescrite par l'ANPE doit présenter une possibilité réelle de retour à l'emploi. La préparation à un concours de par son caractère aléatoire de réussite n'entre pas dans ce cadre " : c'est par ces mots que le directeur de l'ANPE de Midi-Pyrénées annonçait brutalement la veille de la rentrée qu'il supprimait l'AREF (Allocation de Recherche d'Emploi Formation). Cette allocation, qui concerne les étudiants de première année, permettait depuis de longues années à des chômeurs, sous certaines conditions, de préparer un des concours de l'Éducation nationale.

En 2006-2007, à Toulouse, c'est 199 chômeurs, dont beaucoup d'anciens précaires de l'Éducation nationale, qui avaient pu bénéficier de cette disposition, et une proportion non négligeable d'entre eux avait réussi le concours.

Cette décision est une rupture unilatérale de contrat car les étudiants-chômeurs avaient reçu des assurances de l'ANPE et s'étaient organisés en conséquence pour cette année d'études. Du coup beaucoup d'entre eux, privés de ressources et démoralisés, ne se sont même pas présentés à l'IUFM.

À l'heure où l'égalité des chances est au centre du discours officiel, cette mesure revient à exclure des étudiants de la préparation aux concours, sur des critères financiers. Cette nouvelle a provoqué une certaine émotion à l'IUFM de Toulouse (avenue de Muret), qui compte 400 étudiants (ainsi que 400 stagiaires) sur les 1 600 étudiants de première année, et environ 800 stagiaires, qui préparent les différents concours de l'Éducation nationale sur l'IUFM Midi-Pyrénées.

Une première réunion a rassemblé une vingtaine de personnes, bien décidées à se battre pour faire revenir l'ANPE sur sa décision. Une pétition a été lancée et a été massivement signée. Parallèlement, des démarches ont été entreprises auprès de l'ANPE et des Assedic. Enfin, un recours a été déposé au tribunal administratif.

Jeudi 27 septembre, une centaine de personnes ont occupé l'agence Assedic de Croix-de-Pierre, décidées à n'en sortir qu'avec la promesse d'un rendez-vous rapide. Le directeur régional des Assedic s'est alors engagé à recevoir le mardi 2 octobre une délégation pour discuter de la mesure, en présence du directeur de l'ANPE.

Ce premier recul a dynamisé encore le mouvement, et beaucoup pensent maintenant possible d'imposer un retrait de la mesure par l'ANPE, au moins pour cette année.

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