Impôts sur les sociétés : Le Medef veut encore plus de cadeaux03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Impôts sur les sociétés : Le Medef veut encore plus de cadeaux

Commentant le projet de budget 2008, Marie-Christine Coisne, la présidente de la commission fiscalité du Medef, a souhaité que la taxe professionnelle, la taxe sur les salaires, la taxe sur les véhicules de société et l'impôt forfaitaire annuel soient carrément supprimés. Les entreprises ne paieraient plus ainsi que l'impôt sur les sociétés, calculé suivant leur bénéfice. De plus, le Medef compte bien que Sarkozy tienne sa promesse de baisser encore le taux de cet impôt, pourtant déjà ramené de 50 à 33 % par les gouvernements précédents.

Pour compenser le manque à gagner dans les finances de l'État, la représentante du Medef suggère d'augmenter l'impôt sur le revenu, la TVA et la CSG, c'est-à-dire de taxer la population dans son ensemble. Et puis, ajoute-t-elle, " il faudra bien que l'État contrôle un jour ses dépenses ".

" Contrôler ses dépenses ", selon le Medef, ce serait sans doute donner sans compter au grand patronat et tondre sans faiblesse les travailleurs et la population. C'est ce que fait déjà l'État et dans des proportions énormes : les dégrèvements d'impôts et de cotisations sociales, comme les aides directes aux entreprises, se montent à des dizaines de milliards d'euros par an. Ce rôle de financier, de mécène même du grand patronat, l'État le paye en réduisant ses autres postes de dépenses, essentiellement les services publics utiles à la population.

Les avantages supplémentaires que réclame le patronat se solderaient inévitablement par une nouvelle dégradation du niveau de vie de la population travailleuse. Le Medef fait plus que de le savoir, il le prévoit... et exige du gouvernement qu'il ne s'arrête pas à ces détails.

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