Enseignement : Le samedi, l'école est finie, mais qui y gagne ?03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Enseignement : Le samedi, l'école est finie, mais qui y gagne ?

Le ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos vient d'annoncer qu'il n'y aurait plus classe dans l'enseignement primaire le samedi, dès la rentrée prochaine. C'était déjà le cas pour près du tiers des élèves du pays, la diminution du nombre d'heures de classe étant compensée de différentes façons, notamment, pour certains, par une rentrée anticipée dès la fin août.

Cette opération médiatique vise à plaire aux parents qui souhaitent partir en week-end avec leurs enfants dès le vendredi soir. On voit les avantages que les hôteliers, restaurateurs, voyagistes et autres marchands de loisirs peuvent y trouver. Mais les élèves ? Le ministre s'est gardé de nous éclairer sur les avantages que cette mesure aurait pour eux. On nous redit que les programmes et le rythme scolaire seraient trop pesants. Mais supprimer des heures de cours, n'est-ce pas plutôt une façon de préparer l'opinion à une nouvelle réduction des effectifs d'enseignants dans les établissements scolaires, afin de réduire un peu plus encore les dépenses destinées à l'éducation ? On a lieu de le craindre.

S'il se préoccupait sérieusement de l'intérêt des enfants, le gouvernement agirait à l'inverse. Plutôt que d'annoncer ainsi et sans explication la réduction du temps de scolarisation hebdomadaire, il créerait de nouveaux postes d'enseignants afin que les effectifs de chaque classe permettent à chaque enseignant de s'occuper de chacun de ses élèves, et plus encore de ceux qui sont en difficulté.

Mais pour cela il faudrait consacrer plus d'efforts financiers à l'éducation. Tout le contraire des choix de ce gouvernement.

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