Rentrée : Vague de hausses et salaires à l'étiage19/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2042.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rentrée : Vague de hausses et salaires à l'étiage

Malgré les dérisoires engagements obtenus par Sarkozy auprès de quelques grandes surfaces, et uniquement pour quelques stylos, trousses, gommes et cahiers, la rentrée est celle des hausses de prix.

Le pain a augmenté, bien sûr, même s'il ne représente " que " quelques dizaines de centimes par jour et par famille, mais aussi de nombreux produits alimentaires, dont les précieux fruits et légumes dont on nous conseille d'user largement. À quelques rares exceptions, les fruits de saison (18 % de hausse entre mars et juin) n'ont pas baissé, qu'on en accuse le temps ou les consommateurs insuffisamment malins, qui achèteraient ce qu'il y a sur les étals au lieu de s'échiner à dénicher les vieilles pommes pas chères dans un recoin de marché. Les salades coûtent en moyenne 20 centimes de plus et même les pommes de terre ont augmenté de 0,14 euro dans l'année.

Ce sont aussi, outre la viande et le poisson, les produits commercialisés par l'industrie agro-alimentaire qui, pour contenir beaucoup d'eau, de sel, de sucres, n'en sont pas moins coûteux, mais souvent plus rapides à utiliser par une mère de famille pressée.

Le pétrole entraîne vers des sommets les prix du carburant et du fioul, qui ne suivent les fluctuations du brut que vers le haut, car de toute façon, les 80 % de taxes, elles, sont immuables. De même pour les transports, dont le prix serait entraîné lui aussi par celui du carburant car les entreprises publiques, SNCF, RATP, prétendent les soumettre à la " vérité des prix ".

Pour se loger, il en coûte en moyenne 5 % de plus qu'en 2006 : 2,7 % pour un locataire, en moyenne là aussi, car dans le Nord, par exemple, la moyenne de hausse de loyer culmine à 8,5 %. Rien d'étonnant à ce que nombre de travailleurs pauvres doivent squatter leur voiture, un local abandonné ou même une tente.

Pour se soigner et même quand on a une mutuelle, il reste à régler, les forfaits hospitaliers, les dépassements, les forfaits consultations, les médicaments peu ou pas du tout remboursés, une bonne partie des lunettes, des prothèses dentaires...

Pour payer tout cela ? Des salaires stagnants, ou même à la baisse, si les horaires augmentent sans que la paie en fasse autant, ou bien si les emplois sont à temps partiels, ou encore s'ils sont discontinus comme lorsqu'on est intérimaire ou en CDD.

Une autre hausse, encore : les aides directes aux entreprises, passées de 60 à 100 milliards d'euros...

À quand la révolte des galériens ?

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