En 2002, un ouvrier intérimaire qui travaillait depuis quatre mois à l'atelier du Ferrage de l'usine PSA de Sochaux était mis à la porte après huit missions d'intérim successives. Cet intérimaire, soutenu par la CGT de l'usine, estimait qu'il occupait en fait un emploi permanent et décidait d'attaquer Peugeot au tribunal des prud'hommes de Montbéliard. En mai 2003, le jugement ne lui étant pas favorable, il faisait appel. Enfin, le 20 juillet dernier, la cour d'appel de Besançon a confirmé que cet intérimaire aurait dû être en contrat à durée indéterminée dès le début, condamnant Peugeot à lui verser des dommages et intérêts pour l'avoir licencié abusivement.

Cette nouvelle condamnation de Peugeot est un encouragement à faire respecter le peu de règles qui régissent l'intérim, d'autant que malgré ses condamnations Peugeot continue de bafouer celles-ci. D'ailleurs, pas plus tard que fin août 2007, l'Inspection du travail de Montbéliard adressait un courrier à Peugeot pour qu'il se conforme aux règles de l'intérim et prenne les mesures nécessaires en Mécanique, un autre secteur de fabrication.

PSA Peugeot Citroën est ainsi condamné pour la précarisation permanente des emplois et les abus qui en découlent. Une précarisation qui, malheureusement, devient le lot commun de milliers de travailleurs à travers tout le pays.