Après plus de 70 jours pour certains, les 54 grévistes de la faim de Lille ont décidé d'un commun accord de se réalimenter, à la suite des propositions du préfet d'examiner " au cas par cas et avec bienveillance " leurs dossiers. Ce serait pourtant la moindre des choses que ceux qui ont fui la misère ou la guerre dans leur pays, et qui sont ici souvent depuis des années, qui travaillent et ont même fondé une famille, puissent vivre normalement sans devoir continuellement craindre les contrôles de police et l'expulsion.

Certains grévistes de la faim ont dû recevoir des soins en hôpital pendant quelques jours, et tous ont reçu un document leur permettant de circuler au moins pendant l'étude de leur dossier.

Les services préfectoraux semblent prêts à régulariser la situation d'une vingtaine d'entre eux, mais rien n'est certain pour les autres, d'autant plus que le préfet a tenu à déclarer qu'il y aurait des reconduites à la frontière.

Plus que jamais, le soutien aux sans-papiers doit se poursuivre pour faire obstacle à cette politique d'expulsions inadmissible.