Charente : Contre l'expulsion d'une famille sans papiers06/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2040.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Charente : Contre l'expulsion d'une famille sans papiers

Mardi 28 août, à 7 heures du matin, les gendarmes de Cognac interpellaient une famille d'origine africaine installée depuis plusieurs années en Charente : le père, la mère enceinte de sept mois et leur enfant de 18 mois, né en France, qui était remis à une famille d'accueil. Après avoir été mis en garde-à-vue, ils étaient placés en rétention administrative, puis toute la famille était transférée à Toulouse. Un juge a alors décidé de leur expulsion et, dans l'attente de celle-ci, ils restent pour une période de quinze jours en rétention.

Leur appartement a été perquisitionné. Selon des membres de leur entourage, la famille n'a rien pu prendre de ses affaires personnelles.

Le prétexte de leur interpellation a été une accusation de travail illégal. L'affaire a suscité à Cognac et à Angoulême une mobilisation immédiate du comité des sans-papiers et de leur comité de soutien, ce qui représente une bonne cinquantaine de personnes. Une intervention a eu lieu auprès du préfet, qui a refusé de faire usage de son droit d'annuler la procédure, ainsi que des rassemblements quotidiens devant la préfecture, des manifestations dans les marchés d'Angoulême et des prises de parole, y compris lors d'une inauguration officielle où le maire UMP, parlant d'" expression citoyenne ", a dû concéder une intervention des sans-papiers. Chaque jour, une ou deux initiatives dénoncent l'ignominie de ce type d'expulsion et exigent son annulation, tant qu'il en est temps.

La population se montre réceptive ; les sans-papiers et ceux qui les soutiennent sont dynamiques et déterminés pour exiger : " Libérez la famille Cissé " !

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