Alstom - Belfort : Le classement en site amianté toujours repoussé06/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2040.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom - Belfort : Le classement en site amianté toujours repoussé

Grosse surprise le 29 août, à l'Alstom de Belfort. Les travailleurs apprenaient que le gouvernement faisait appel de la décision du tribunal de Besançon qui, en juin dernier, donnait raison à l'intersyndicale de l'Alstom qui contestait le refus du ministère de considérer le site de Belfort comme amianté.

Tout le monde pensait que le gouvernement ne ferait pas appel de la décision du tribunal. En 2004 un certain Sarkozy, alors ministre des Finances, s'était personnellement déclaré favorable au classement du site de Belfort comme amianté. Mais à l'époque c'était le ministre du Travail, un certain Borloo (il sévit aujourd'hui à l'Écologie), qui avait refusé ce classement, décision cassée suite à l'action en justice des syndicats.

Mais nouveau coup de théâtre le lendemain, jeudi 30 août : il est question que le ministre du Travail, Xavier Bertrand, propose que le dossier du site de Belfort soit transmis avec avis favorable à une commission consultative chargée du classement des entreprises. Cette commission devant se réunir le 26 septembre... sans pour autant que l'appel soit retiré.

Cacophonie gouvernementale ? Peut-être, mais pas forcément. D'un côté, le gouvernement fait traîner les choses en relançant la procédure judiciaire - l'appel ne sera jugé que fin 2008, c'est toujours cela de gagné pour lui- et, de l'autre, il fait semblant de respecter la parole de Sarkozy.

Depuis le début, le gouvernement joue la montre, ce qui lui permet de ne pas indemniser et de ne pas laisser partir en retraite plus tôt les centaines de travailleurs qui devraient en avoir le droit. Cela arrange bien aussi les différentes entreprises issues de l'éclatement de l'Alstom qui, après avoir licencié tant et plus, ont aujourd'hui besoin de bras.

Dans les ateliers, les travailleurs se demandent bien quand tout cela sera fini et quand sera reconnu un fait à peu près aussi évident que le soleil au Sahara : de l'amiante, les travailleurs de l'Alstom en ont respiré pendant des décennies, où il était utilisé à pleins sacs. Et les finasseries juridiques du gouvernement énervent plus qu'autre chose.

De son côté, l'intersyndicale a demandé lundi 3 septembre au gouvernement de retirer son appel. Sans réponse pour l'instant. Le mauvais feuilleton de l'amiante continue.

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