Sans-papiers de Lille : Une avancée30/08/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/08/une2039.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-papiers de Lille : Une avancée

Malgré leur arrestation massive par la police la semaine dernière et le refus de la plupart des 55 grévistes de la faim de Lille de se réalimenter après 60 à 70 jours de jeûne, et après des manifestations de soutien tous les jours malgré la période estivale - 500 manifestants samedi dernier -, le préfet ne met plus comme préalable l'arrêt de la grève de la faim pour étudier avec " bienveillance " certaines demandes de régularisation.

Bien sûr, pas plus que la semaine dernière, la préfecture n'envisage la régularisation des 400 sans-papiers qui ont pourtant déposé un dossier avec l'aide de diverses associations et organisations humanitaires. Le préfet refuserait même de prendre en compte une partie des grévistes de la faim sous prétexte qu'ils viendraient d'un autre département ou qu'ils seraient sous le coup d'une procédure pénale... ce qui laisse la porte ouverte à un arbitraire supplémentaire, car le fait même d'être sans papiers a pu permettre à des juges d'engager une action contre eux.

La justice n'est d'ailleurs pas sans contradiction dans cette affaire. Les juges des libertés et de la détention (JLD) de Lille ont finalement prononcé la libération immédiate à l'audience des sans-papiers arrêtés la semaine dernière et enfermés au centre de rétention de l'aéroport de Lille-Lesquin. Un premier jugement de libération, contesté par le parquet à la demande du préfet qui voulait allonger le temps de rétention pour boucler ses dossiers d'expulsion, avait été invalidé par la cour d'appel de Douai.

C'est la mobilisation la plus large qui peut imposer des concessions au préfet du Nord et plus généralement s'opposer à la politique d'expulsions massives des immigrés prônée par Sarkozy.

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