Kouchner en Irak : Le "Gaston Lagaffe" de la diplomatie française30/08/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/08/une2039.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Kouchner en Irak : Le "Gaston Lagaffe" de la diplomatie française

Dans la foulée de sa visite en Irak, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a déclaré, lors d'une interview à un hebdomadaire américain, à propos du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki : " Il doit être remplacé. " Cela a entraîné une protestation officielle de la part de ce dernier, qui a contraint Kouchner à s'excuser publiquement.

Le chef de la diplomatie française n'a pas encore compris, que dans sa fonction plus que dans toute autre, tout ce qu'on pense n'est pas forcément à étaler sur la place publique. Heureusement pour lui, le chef de l'État n'est pas non plus avare de formules provocantes, évoquant par exemple l'éventualité d'un " bombardement de l'Iran ", au cas où ce pays poursuivrait ses activités d'enrichissement d'uranium. Et en recevant l'ensemble du corps diplomatique, il a couvert de louanges son ministre des Affaires étrangères .

Mais dans les propos de Kouchner comme de Sarkozy, il y a le cynisme des hommes politiques d'une grande puissance, qui considèrent que la politique et la composition des gouvernements des pays pauvres doivent avoir l'aval des capitales des pays riches. Les politiciens appellent cela hypocritement le " droit d'ingérence ". Ce que Kouchner a théorisé sous le nom de " devoir " d'ingérence... Une expression qui sonne tout de même mieux que celle de la " politique de la canonnière " des colonialistes du siècle dernier.

André ROYAN

Kouchner Lagaffe (bis)

Kouchner a donc gaffé en en appelant directement à la démission du Premier ministre irakien. Comme il est des choses qui, dans le milieu feutré de la diplomatie, ne se disent pas tout haut, il a dû présenter des excuses.

Plus tard, faisant part de ses excuses, il a évoqué " ce Premier ministre auquel j'ai présenté mes regrets ce matin et qui, peut-être, nous quittera bientôt - je parle évidemment du Premier ministre irakien -, vous aurez compris que Jean-Pierre Raffarin n'était pas visé. "

On ne sait pas ce qu'en a pensé Fillon...

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