Terrasson (Dordogne) : Manifestation contre des licenciements à répétition23/08/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/08/une2038.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Terrasson (Dordogne) : Manifestation contre des licenciements à répétition

Mardi 21 août, à l'appel de la CGT, une manifestation a rassemblé une centaine de personnes dans les rues de Terrasson (6 000 habitants) pour dénoncer la vague de suppressions d'emplois qui touche trois des principales usines du secteur.

La papeterie de Condat, qui compte près de 900 salariés, vient d'annoncer un plan de licenciement de 104 salariés. Cette entreprise rachetée il y a quelques années par un fonds de pension américain comptait plus de 1 200 travailleurs en 1993. En cinquante ans, la production a été multipliée par dix avec un effectif qui revient au niveau des années 1960.

À l'abattoir de Gaye, à la tête duquel se succèdent les patrons d'une même famille depuis trois générations, 180 travailleuses découpent de la volaille. Dans cette entreprise où les conditions de travail sont dures, avec des salaires au smic, le patron prend le prétexte d'une baisse de la demande qui serait due à la grippe aviaire pour licencier 50 travailleuses en contrat précaire. Alors que dans le même temps il a reçu des aides financières du conseil général pour compenser les pertes dues au virus ! Ce patron qui se prend pour le coq dans une basse-cour a cependant dû faire face en 2005 et 2006 à des grèves victorieuses pour les salaires.

À la Socat Brive, 140 salariés seraient reclassés sur le site de Terrasson, distant d'une vingtaine de kilomètres. Mais les travailleurs de cette entreprise sont méfiants, d'autant que le patron, par ailleurs maire de Terrasson, a annoncé sa volonté d'ouvrir une usine en Europe de l'Est pour, dit-il, « baisser les coûts de production avec des salaires divisés par huit » !

Comme l'a dit une ouvrière des abattoirs de Gaye, il est hors de question que les patrons s'enrichissent et nous prennent pour des machines à fric avant de nous jeter par-dessus bord.

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