Hôpitaux et maisons de retraite : La santé en péril23/08/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/08/une2038.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hôpitaux et maisons de retraite : La santé en péril

Cet été, Patrick Pelloux, le président de l'Association des médecins urgentistes de France, a encore tiré la sonnette d'alarme sur la situation dans les hôpitaux : « Les hôpitaux n'ont jamais fermé autant de lits. Globalement un lit sur trois est fermé cet été. Or les maladies ne prennent pas de vacances. Et comme nombre de généralistes sont en vacances, on se retrouve avec beaucoup de monde aux urgences, notamment des personnes âgées isolées. »

Bien sûr cette année on ne risque pas de revivre la catastrophe de 2003 qui avait vu 15 000 personnes mourir des conséquences de la canicule. Mais, comme tous les étés, les hôpitaux subissent une politique systématique de restrictions en personnel et en moyens. Des lits sont fermés faute de personnel pour s'occuper des malades, puisqu'il faut bien, quand même, que les infirmiers et les médecins prennent eux aussi des vacances. Alors les malades passent des heures aux urgences, où on travaille toujours au bord de l'asphyxie.

Dans un autre domaine, celui des maisons de retraite, Pascal Champvert, président de l'AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) dresse un tableau tout aussi sombre : « Il faudrait doubler les effectifs dans les maisons de retraite, mais aussi de ceux qui assurent les soins à domicile. » Et on n'arriverait même pas au niveau des pays comme l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche ou les Pays-Bas, qui comptent deux à trois fois plus de personnel pour s'occuper de leurs personnes âgées.

Depuis le drame de 2003, tous les ans le gouvernement multiplie les déclarations sur la priorité à accorder aux personnes âgées isolées. Au nom de cette solidarité qu'il respecte si peu, il en avait même profité pour voler aux seuls salariés un jour de congé. Les années passent et bien peu de choses s'améliorent, si bien que les protestations réitérées de Patrick Pelloux ou des représentants des maisons de retraite à but non lucratif désignent toujours les mêmes manques dans la politique de santé du gouvernement.

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