Triage SNCF de Sibelin (Rhône) : Grèves contre les réorganisations incessantes24/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2025.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Triage SNCF de Sibelin (Rhône) : Grèves contre les réorganisations incessantes

Au triage SNCF de Sibelin, depuis le 10 mai, une majorité des cheminots arrête le travail chaque jour pour demander l'arrêt des réorganisations ainsi que des augmentations d'effectifs.

Depuis cette date, près des trois quarts des cheminots arrêtent le travail pendant quatre heures chaque jour. Le vendredi 18 mai, au milieu du pont de l'Ascension, l'assemblée générale des grévistes était toujours aussi nombreuse.

Les cheminots de la Guillotière ont eux aussi démarré des débrayages de 4 heures le dimanche 20 mai, et en solidarité, les agents de conduite du site ont déposé un préavis de grève d'une heure en début de service à partir du jeudi 24 mai.

La direction SNCF est très gênée par ce mouvement.

Au niveau national, elle a dû informer tous ses clients que la région de Lyon était très perturbée et risquait d'être totalement engorgée. Localement, elle ne cesse de dire qu'il ne faudrait pas " bloquer la chimie lyonnaise ". En effet, les usines Rhodia de l'agglomération ont été gênées dans leur approvisionnement et certains ateliers ont dû être ralentis. L'entreprise Arkema a fait pression pour avoir ses wagons, qui n'arrivaient pas.

Mardi 22 mai le matin, les grévistes sont allés envahir la réunion du Comité d'entreprise régional. Quelques cheminots de la gare de Perrache, voisine, étaient venus les soutenir.

Pendant une heure, les manifestants ont expliqué au directeur de région les causes de leur ras-le-bol, leurs conditions de travail dégradées, leur vie privée complètement perturbée du fait qu'on change constamment leurs horaires à la dernière minute, leur indignation de voir supprimer des emplois alors qu'il y a trois millions de chômeurs et qu'en plus tout le monde reconnaît qu'il y a trop de camions sur les routes et qu'il faudrait développer le fret SNCF.

Finalement, alors que depuis 12 jours la direction refusait de discuter sous prétexte que les décisions sont prises en haut lieu, cette fois-ci les grévistes sont ressortis avec un rendez-vous de négociation entre les syndicats et la direction régionale pour l'après-midi même, et avec la direction d'établissement pour le lendemain.

En attendant les résultats, les débrayages continuent et, si de plus en plus d'entreprises sont gênées par les retards occasionnés, la direction de la SNCF est entièrement responsable. Car c'est sa politique qui rend les conditions de vie et de travail des cheminots de plus en plus insupportables.

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