Les députés suppléants : Faibles de constitution24/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2025.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les députés suppléants : Faibles de constitution

Depuis 1958, la loi l'exige, chaque candidat à la députation doit se doter d'un suppléant, en principe censé remplacer le député empêché pour cause de maladie, de décès et surtout de carrière ministérielle. Officiellement, il s'agissait de rendre incompatible un mandat de député et l'exercice du pouvoir gouvernemental, afin d'éviter le retour au " régime d'Assemblée " de la Quatrième République, dans lequel la course aux maroquins faisait valser les ministères. Le suppléant devenu député en titre était donc supposé siéger jusqu'à la fin de la législature.

Cette curieuse institution des " suppléants " fait donc que des personnalités connues, qui sont d'ores et déjà ministres comme Fillon, Alliot-Marie, etc. ne se présentent aux prochaines élections législatives que pour faire élire, en fait, leur suppléant. Et que, dans l'autre sens, on peut parier que les suppléants en question seront priés de démissionner, provoquant ainsi une élection partielle, pour faire réélire leurs patrons si, sait-on jamais, ces derniers avaient le malheur de ne plus faire partie du gouvernement. C'est presque toujours ce qui se passe en pareille situation.

Comme quoi la possibilité de révoquer un élu existe... au moins quand il s'agit de recaser un ex-ministre.

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