La parité au gouvernement : Effet d'affichage ?24/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2025.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La parité au gouvernement : Effet d'affichage ?

Avec sept femmes sur seize ministres titulaires, le premier gouvernement de la présidence de Nicolas Sarkozy veut afficher qu'il respecte (presque) la parité entre hommes et femmes.

Mais le signe n'équivaut pas à la chose. Il n'est pas vrai qu'avec Sarkozy hommes et femmes aient le même poids politique ni la même représentation.

Ce gouvernement est avant tout destiné à mener la campagne des législatives et a de fortes chances d'être remanié au lendemain du scrutin. Y aura-t-il toujours autant de femmes dans ce second gouvernement ?

On avait fait grand bruit, en mai 1995, de la présence de douze femmes sur un gouvernement de quarante-trois membres. Un record, avait-on dit. Ces douze " juppettes ", comme les journalistes les appelèrent alors, occupaient la plupart des rôles de second plan, les trois quarts étant secrétaires d'État. Il n'en resta plus que quatre lorsqu'en novembre 1995 Juppé remania son ministère, voulant " muscler " son équipe pour passer à l'offensive contre la Sécurité sociale et les retraites, projet qu'il dut remiser devant la grève des cheminots et d'une partie des salariés du public.

Nicolas Sarkozy, avec ce gouvernement, multiplie les effets d'affichage. Mais la réalité de la manière dont l'UMP considère la parité nous est montrée en même temps par le choix de ses candidats aux élections législatives, les femmes n'en représentant que 30 %. Ce qui ne veut même pas dire 30 % d'élues à l'arrivée, puisque les circonscriptions les plus facilement gagnables sont occupées par des sortants hommes.

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