Assistance Publique - Hôpitaux de Paris - Le personnel ouvrier en mouvement24/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2025.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Assistance Publique - Hôpitaux de Paris - Le personnel ouvrier en mouvement

Après s'être retrouvé à 500 le 26 avril devant l'hôpital Sainte-Perrine, à 600 le 10 mai devant le siège de l'AP-HP, le personnel ouvrier des hôpitaux de Paris se préparait à deux nouveaux rassemblements sur des revendications de salaire et l'avenir de la profession.

Mercredi 23 mai à l'hôpital Saint-Louis, pour le 400e anniversaire de cet établissement, ils devaient accueillir le directeur général, Benoît Leclercq, et le président du conseil d'administration, Alain Lhostis, élu PC à la Ville de Paris. Puis, vendredi 25, ils devaient retourner devant le siège de l'AP-HP, dans le but de faire pression sur les négociations qui concernent leur carrière.

Les ouvriers sont environ 5 900 à l'AP-HP, 5 200 si l'on ne compte pas les cadres de catégorie A. Depuis des semaines, le mouvement touche entre vingt et trente hôpitaux sur quarante-quatre. La plupart ne débrayent qu'à l'occasion des rassemblements centraux. D'autres observent des arrêts de travail quotidiens. Des opérations " self gratuit " sont organisées. Enfin, les hôpitaux Tenon et Avicenne se déclarent en grève continue.

Les revendications mises en avant par les syndicats ne débordent pas le cadre catégoriel. Elles concernent avant tout des classements dans les échelles complexes de la fonction publique. Mais elles rencontrent un écho : les ouvriers à l'AP appartiennent en majorité à la catégorie C, c'est-à-dire la plus basse dans la fonction publique, avec des salaires qui tournent autour de 1 600 euros en fin de carrière.

Le personnel ouvrier est l'un des premiers touchés par les plans d'économies de l'AP-HP. Non seulement la question des salaires se pose, mais aussi les effectifs n'augmentent pas, et les restrictions sur le matériel rendent difficile de maintenir un travail qui corresponde aux besoins.L'inquiétude engendrée par cette situation se traduit par une volonté de maintenir le " statut ", ce qui pour la majorité semble être une garantie des droits existant actuellement.

Mais la véritable perspective serait de changer le rapport de force et pour cela que le personnel ouvrier, comme à Avicenne, soit rejoint par les autres hospitaliers, qui subissent eux aussi la pénurie d'effectifs, les bas salaires et les mauvaises conditions de travail.

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