Snecma - Gennevilliers (Hauts-de-Seine) : "Pas touche à notre préretraite !"09/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2023.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Snecma - Gennevilliers (Hauts-de-Seine) : "Pas touche à notre préretraite !"

Mercredi 3 mai au matin, deux secteurs de l'usine Snecma de Gennevilliers, les Traitements thermiques des Forges et de la Mécanique se sont mis en grève totale. Ils demandent que leur métier soit maintenu dans le cadre de l'accord de préretraite " travaux pénibles ".

Cette grève fait suite aux différents mouvements qui ont eu lieu dans l'usine depuis plusieurs semaines (débrayages, " usine morte " avec 24 heures de grève).

La direction veut réduire l'accord préretraite qui permettait à certains travailleurs des secteurs les plus difficiles de partir cinq ans plus tôt avec 70 % de la rémunération. Aujourd'hui, la direction voudrait ramener le montant à 65 % et, de plus, elle ose exclure du bénéfice de l'accord certains travailleurs de secteurs jusque-là intégrés comme ceux de la presse 500 tonnes ou ceux justement des Traitements thermiques (TTh).

Le secteur des TTh représente une trentaine d'ouvriers, confrontés à des conditions de travail très difficiles (chaleur, poussière, bruits, travail posté en trois huit). Les travailleurs de TTh, qui bénéficient depuis 1986 de cet accord, ont été cette année purement et simplement exclus de l'accord " travaux pénibles " nouvelle mouture. Ce qui a eu le don de les mettre en colère. Ils exigent leur réintégration dans l'accord pour partir cinq ans plus tôt.

Devant cette grève déterminée et l'arrêt d'un secteur de production essentiel à la livraison des pièces de moteurs, les directions - générale et locale - se sont affolées. Elles craignent que la grève, même minoritaire, ne crée un " goulot d'étranglement ". Elles craignent aussi la contagion à d'autres secteurs pas encore en mouvement.

Très rapidement, une nouvelle étude de poste a été mise en place par la direction afin de réétudier le cas de nos camarades de TTh. La décision finale devrait être prise mercredi 10 mai, en commission paritaire direction-syndicats.

La direction est d'autant plus inquiète que les grévistes se réunissent plusieurs fois par jour pour discuter de leur mouvement, et cette manière démocratique de fonctionner renforce leur détermination.

À la veille du pont du 8 mai, les grévistes ont décidé de continuer leur mouvement jusqu'à la réintégration de leur métier dans l'accord " travaux pénibles ".

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