Sarkozy à Malte : L'arriviste est arrivé09/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2023.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy à Malte : L'arriviste est arrivé

Dimanche 6 mai à 20 heures, la campagne électorale était terminée et Sarkozy pouvait donc commencer, comme il l'avait promis, à " remettre la France au travail ".

Il entraîna ses intimes dans une longue nuit de labeur au restaurant Le Fouquet's, sur les Champs-Elysées. Le menu de départ y est facturé 78 euros, sans les boissons, la seule salade de truffes coûte 84 euros. Fatigué, sans doute, par sa longue campagne, le nouveau président décida de coucher sur place. En gagnant sa suite (de 1 500 à 2 600 euros la nuit), il a peut-être croisé la " France qui se lève tôt " en train de passer l'aspirateur et qui n'avait pas pu voter, faute de carte d'identité française.

Le lendemain, lui et sa petite famille rejoignaient en jet privé un yacht de 60 mètres pour une courte croisière en Méditerranée, autour de l'île de Malte. Mais là encore il s'agirait de travail, et même plus exactement d'un travail d'introspection que Sarkozy aurait à accomplir pour se préparer à ses nouvelles responsabilités.

Sarkozy n'est pas le premier homme politique bourgeois qui prétende parler pour ceux " qui travaillent dur " et dépense en quelques heures ce que beaucoup d'ouvriers ne gagnent pas dans le mois.

Mais, du choix des amis à celui du restaurant, du jet privé au yacht de luxe, il y ajoute l'ostentation dans le style " Enrichissez-vous et n'en ayez pas honte. "

La vieille prudence bourgeoise, qui commandait la discrétion sur sa fortune et ses plaisirs, ce n'est pas le genre de Sarkozy. Il préfère se comporter en m'as-tu-vu arriviste ; ça doit être ça la " rupture " !

Partager