Métal Couleur - Bonneuil (94) : Solidarité avec les travailleurs sans papiers09/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2023.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Métal Couleur - Bonneuil (94) : Solidarité avec les travailleurs sans papiers

La lutte de dix-neuf ouvriers sans papiers licenciés de l'usine Métal Couleur de Bonneuil, dans le Val-de- Marne, a trouvé un écho favorable auprès des autres travailleurs de l'entreprise, ce qui a permis des résultats positifs.

Ils travaillaient dans cette usine de traitement et de revêtement du métal depuis plusieurs années, certains avec dix ans d'ancienneté, jusqu'au jour de janvier dernier où l'Inspection du travail a débarqué dans les ateliers. Sur les soixante-quatre salariés, dix-neuf ouvriers furent accusés d'utiliser des faux documents d'identité, leur CDI fut annulé et ils furent licenciés.

Mais le 26 mars, les travailleurs licenciés sont revenus à l'usine, prêts à occuper leur lieu de travail. Ils ont gagné le soutien des autres ouvriers, qui ont notamment signé une pétition en leur faveur. La CGT, qui avait organisé cette action, a obtenu le jour même un premier rendez-vous avec un représentant du préfet. Depuis, certains travailleurs ont reçu des papiers provisoires de trois mois et ont recommencé à travailler à l'usine, d'autres restent dans l'attente. La solidarité continue pour que tous soient régularisés et qu'ils puissent être réintégrés dans leur emploi.

Cet exemple n'est pas isolé. À la Blanchisserie industrielle Modeluxe à Chilly-Mazarin dans l'Essonne, une grève avait eu lieu fin 2006 en solidarité avec dix-huit travailleurs immigrés sans papiers licenciés. Ils avaient obtenu leur régularisation. À Thiais dans le Val-de-Marne, dix-sept employés maliens de l'entrepôt de distribution alimentaire Paris Store sont à leur tour sous le coup de demandes d'expulsion.

On voit à cette petite échelle comment sont maltraités de nombreux travailleurs en situation dite " irrégulière ". Ils sont sur-utilisés par des patrons pour les travaux les plus durs, mais les autorités voudraient les priver de tous les droits, ne leur laissant le choix qu'entre accepter un emploi non-déclaré et travailler avec de faux papiers, en vivant dans la peur d'un licenciement et d'une expulsion.

Il faut la régularisation de tous les sans-papiers !

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