Snecma - Gennevilliers (92) : Contre la révision à la baisse de l'accord " travaux pénibles "26/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2021.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Snecma - Gennevilliers (92) : Contre la révision à la baisse de l'accord " travaux pénibles "

La direction de la Snecma a annoncé sa volonté de renégocier, évidemment à la baisse, l'accord dit " travaux pénibles ".

Cet accord permet aux métiers les plus difficiles, tels les forgerons, de partir cinq ans plus tôt que les autres travailleurs avec 70 % du salaire. Cela convient aux travailleurs concernés, même si, selon les années, quinze à vingt travailleurs seulement peuvent postuler au départ, essentiellement sur l'usine de Gennevilliers. Mais il y a quelques semaines, lors d'une première réunion avec les organisations syndicales, la direction a annoncé qu'elle revoyait l'accord à la baisse : 60 % de rémunération au lieu de 70 % ; retrait de certains métiers pénibles du bénéfice de l'accord. Cette mouture a été immédiatement rejetée par l'ensemble des travailleurs concernés.

Le 27 mars, à l'appel de la CGT et de la CFDT, un premier débrayage a été organisé, auquel ont participé plus de 300 personnes sur l'usine de Gennevilliers. La réussite de ce premier débrayage, décidé en assemblée générale, a permis de se compter et de lancer un premier avertissement à la direction.

Lors d'une seconde assemblée générale, et alors qu'une nouvelle réunion avec la direction était annoncée pour le 24 avril, une " journée usine morte " a été décidée à l'écrasante majorité pour le 19 avril, avec organisation d'un barbecue dans l'enceinte de l'usine afin de réunir les trois équipes.

Le 19, la grève a été totale dans les secteurs qui bénéficient de cet accord. On entendait les mouches voler là où d'habitude il faut crier pour se parler. La grève a même entraîné des débrayages de solidarité dans des secteurs qui ne bénéficient pas de cette préretraite.

Dans une ambiance bon enfant, sous le soleil, près de 300 personnes ont participé à ce barbecue malgré les menaces de sanctions que faisait planer la direction.

Aujourd'hui, le projet écrit de la direction est publié et continue à susciter la colère. La direction maintient le niveau de rémunération à 60 % et retire de l'accord des métiers reconnus de tous comme étant très durs, comme ceux de la " Presse 500 tonnes " et des " Traitements thermiques ", secteurs exposés à une chaleur intense. De leur côté, certains travailleurs parlent d'aller " en grève au siège " de la Snecma. La détermination est forte pour préserver cette retraite " travaux pénibles ".

Partager