Lorraine : Quand Sarko revêt son bleu de chauffe26/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2021.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lorraine : Quand Sarko revêt son bleu de chauffe

Invité dans les usines par les patrons, Sarkozy n'est pas tranquille pour autant. Le 17 avril, il a ainsi fait une visite " impromptue " à l'usine Viessmann de Faulquemont en Moselle. La visite, préparée de longue date, a été tenue secrète jusqu'au dernier moment afin d'éviter d'éventuelles manifestations. Dans l'usine même, Sarkozy était accompagné d'une vingtaine de policiers et de gardes du corps et, tout près, de camions de CRS. On n'est jamais trop prudent !

Le patron de Viessmann est président du Medef de l'Est de la Moselle, bien dans la ligne de Sarkozy. La précarité est importante chez Viessmann, qui fabrique des chaudières et des panneaux solaires, avec 150 intérimaires et 900 travailleurs embauchés. " Je suis le seul à venir dans les usines. Ils sont où les autres ? ", a fanfaronné Sarkozy devant une centaine de travailleurs, dont bon nombre de précaires, qui étaient en service commandé. Tout le monde n'a pas assisté à son numéro, loin de là. Sarko n'a pas laissé place au débat après son intervention. Il était juste là pour faire son cinéma devant les caméras.

Il a exalté " la culture ouvrière ", ajoutant " je ne veux pas vous monter contre le capitalisme. Ceux qui vous disent cela vous mentent ". Démagogue, il a surtout dénoncé les chômeurs et les érémistes et a agité le chiffon rouge des délocalisations pour ne surtout pas parler de ceux qui ont fait fortune en ruinant le sous-sol et fermant les usines, comme les De Wendel. Il n'a bien sûr rien dit contre Total, qui continue de supprimer des emplois à Saint-Avold malgré plus de douze milliards de bénéfices, rien contre TRW, qui en fait autant à Bouzonville.

" Je veux être compris du monde ouvrier ", a dit Sarkozy. Qu'il se rassure, on le comprend très bien : pour lui, les uns doivent se tuer au boulot en faisant des heures supplémentaires pendant que les autres se morfondent à L'ANPE.

Partager