Faurecia Siedoubs - Montbéliard (Doubs) : Première grève pour les salaires26/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2021.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faurecia Siedoubs - Montbéliard (Doubs) : Première grève pour les salaires

Lors de la grève des travailleurs d'Aulnay, plusieurs équipementiers automobiles ont aussi fait grève. Ainsi, les travailleurs de l'usine Faurecia Siedoubs ont fait trois jours de grève fin mars-début avril.

Un peu plus de 500 salariés, dont 330 ouvriers et près d'une centaine d'intérimaires, travaillent dans cette usine qui fabrique les sièges des 307 montées à l'usine Peugeot de Sochaux. Le salaire des ouvriers, ancienneté comprise, n'est que de 1 132 à 1 222 euros net. Jeudi 29 mars dans la soirée, à l'issue des discussions salariales, la direction de Siedoubs s'en tenait à 1,6 % d'augmentation générale et 0,2 % d'augmentation individuelle " au mérite ". Dans la foulée, à l'appel de la CGT et de SUD, une vingtaine d'ouvriers de l'équipe de nuit se sont mis en grève pour 50 euros net, un véritable treizième mois et des primes. L'équipe du matin a rejoint la grève à 90 %, paralysant totalement la production. Très vite, les voitures de l'usine de Peugeot Sochaux sont sorties des chaînes sans sièges.

Les grévistes ont reçu le soutien du syndicat CGT du site de Sochaux. C'est la première grève à Siedoubs, où travaillent beaucoup de jeunes dans ce qui était, il y a six ans, un atelier de l'usine PSA de Sochaux. Des grévistes disaient : " Il y en a assez de l'arrogance de la direction et de ses sbires " et d'autres : " On va faire comme à Aulnay. "

Du côté de la direction de l'usine, c'était l'hystérie. Un directeur du siège social de Nanterre, appelé à la rescousse, mit en place des vigiles flanqués de chiens, des huissiers et prit trois mises à pied conservatoires à l'encontre de grévistes, moyens à la hauteur de sa crainte de la grève.

Lundi 2 avril, la direction empêchait l'entrée des grévistes dans l'usine. Une déléguée de SUD était bousculée par les vigiles alors que les grévistes tentaient de rentrer, et y réussissaient malgré les vigiles. La déléguée s'est retrouvée aux Urgences et a porté plainte depuis. Cependant, la grève faiblissait et le travail reprenait le lendemain, après que les sanctions eurent été levées, sans rien obtenir sur le plan des revendications. Ceci dit, les grévistes sont fiers de leur grève et ont le moral. Et puis avec l'annonce de Faurecia d'une augmentation de 11,5 % de son chiffre d'affaires, l'idée que ce n'est que partie remise fait son chemin dans les ateliers...

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