Suicices à Renault Guyancourt : Communiqué d'Arlette Laguiller.22/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/02/une2012.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Suicices à Renault Guyancourt : Communiqué d'Arlette Laguiller.

On apprend le troisième suicide en quatre mois parmi les travailleurs du Technocentre Renault à Guyancourt, spécialisé dans l'étude de nouveaux modèles et qui emploie surtout des techniciens.

Les camarades de travail et les militants syndicalistes accusent, de cette série de suicides, le stress dû aux pressions de toutes sortes sur les travailleurs. Bien sûr, il peut y avoir un fond de problèmes personnels, de problèmes matériels, ou bien d'autres choses encore. Mais il y a au moins un point commun qui a dû précipiter sinon provoquer les choses, c'est le fait de travailler à Renault Guyancourt.

Coïncidence ? Peut-être ! Mais le fait est que de nombreux travailleurs de cette entreprise accusent spontanément la course à la réussite pour être les meilleurs face à la concurrence, sous peine de voir les emplois disparaître.

Le PDG de Renault a promis d'enquêter et la justice aussi, mais on peut parier que, même s'ils trouvent un lampiste, Renault et la course au profit s'en tireront à bon compte.

Quand on dit que, sous la pression du chômage, les conditions de travail s'aggravent, les bien-pensants et toute la presse qui les soutient font les sourds. Mais il faut trois suicides consécutifs dans la même entreprise pour émouvoir un instant tout ce pas joli monde. On me reproche de dire presque toujours la même chose. Mais si les dirigeants politiques et les principaux candidats à la présidentielle réussissent à renouveler leur vocabulaire pour leurs promesses, le pire est qu'ils font imperturbablement la même chose et que, au fil des années, rien ne change ni le chômage, ni le stress au travail, ni les taudis, ni la baisse du niveau de vie.

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