Parachutes dorés : «Au bonheur des PDG»08/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/02/une2010.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Parachutes dorés : «Au bonheur des PDG»

La PDG du Printemps, Laurence Danon, a quitté son poste avec une prime de départ de 2,5 millions d'euros, ce qui représente plus de 130 années de salaire d'une vendeuse. On appelle cela un «parachute doré». Sarkozy, interrogé à ce sujet sur Europe 1, a justifié cette pratique et, de manière plus générale, les gros salaires que s'octroient les PDG : «Je suis pour un capitalisme qui a une éthique. Quand on exerce des responsabilités, c'est normal qu'on soit bien payé», précisant : «Il ne peut pas y avoir de rémunération sans contrepartie d'un gros travail ou d'un gros risque.»

Partir avec 2,5 millions d'euros après six ans passés à la tête d'une société, c'est un risque que voudraient prendre bien des travailleurs! Quand une entreprise ferme, que les salariés sont licenciés, c'est la chute libre qu'on leur offre comme perspective, pas un parachute doré.

Quant aux contreparties dues à un «gros travail» dont parle Nicolas Sarkozy, cela se traduit pour les salariés, comme l'a rappelé la CGT, par des salaires qui sont, «pour 84% d'entre eux, inférieurs à 1 500 euros brut».

Au Printemps comme ailleurs, on demande aux salariés de se serrer la ceinture pendant que la PDG et les actionnaires s'en mettent plein les poches. C'est cela «l'éthique» que Sarkozy trouve au capitalisme!

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