Impôts : Sarkozy veut réduire la taxation des nantis08/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/02/une2010.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Impôts : Sarkozy veut réduire la taxation des nantis

La démagogie électorale de Sarkozy prend pour cible les prélèvements fiscaux, affirmant que «le travail, c'est une évidence, est surtaxé».

Mais à la place, que propose Sarkozy? Il laisse entendre qu'on pourrait augmenter la TVA, impôt des plus injustes puisqu'il frappe la consommation et les plus démunis au même taux que les privilégiés. Il suggère également de réduire encore plus, voire de supprimer la taxation des successions. Il en est de même pour l'impôt sur la fortune (ISF), auquel échappent déjà bon nombre de contribuables fortunés. Quant à l'impôt sur les sociétés, il voudrait le ramener à 20%.

Le candidat de l'UMP veut également abaisser de 60% à 50% des revenus le plafond au-dessus duquel les plus riches n'auront plus à payer d'impôt. Enfin, il veut intégrer dans ce «bouclier fiscal» le montant de la CSG et de la CRDS. Autrement dit, alors qu'un smicard ou un retraité touchant à peine plus que le minimum vieillesse devront payer la CSG et la CRDS sur l'ensemble de leurs revenus, un milliardaire en sera exempté.

Sarkozy sait bien qu'il faut que l'État se procure les moyens de financer son fonctionnement, mais il ne veut pas que ce soit dans les coffres du patronat et des nantis en général. Quant aux finances publiques, elles ne doivent pas servir en priorité à l'amélioration des services utiles à la collectivité, comme les écoles, les hôpitaux et les transports publics. Se prétendant soucieux de faire des économies, Sarkozy promet même de ne remplacer qu'un fonctionnaire sur deux partant en retraite. En revanche, que l'État consacre une part croissante du budget à distribuer aides, subventions et exonérations de cotisations sociales aux entreprises, le chef de l'UMP n'y voit rien à redire.

En un mot, quand Sarkozy parle de baisses d'impôts, ce n'est pas aux travailleurs qu'il s'intéresse, mais aux plus fortunés et aux patrons. La majorité de la population laborieuse, elle, paiera cette politique par des prélèvements supplémentaires et des services publics de plus en plus dégradés.

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