Lear – Lagny-le-Sec (Oise) : Succès de la grève contre des baisses de salaire31/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/02/une2009.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Lear – Lagny-le-Sec (Oise) : Succès de la grève contre des baisses de salaire

À l'usine Lear de Lagny-le-Sec, où près de 400 travailleurs fabricant des sièges pour Peugeot Citroën PSA, le ras-le-bol a explosé dès l'annonce de la diminution de 30% de la prime mensuelle de production (350 euros).

Cette prime est pourtant déjà soumise à de nombreux critères de qualité et de quotas de production, rendant ainsi le salaire... d'un montant précaire. La direction annonçait aussi le gel des salaires pour trois ans.

Dans les ateliers, vendredi 26 janvier, la grève a été unanime, entraînant tous les chefs. Ce fut une traînée de poudre! Le ras-le-bol était contenu depuis longtemps contre les charges de travail, qui augmentent régulièrement. Les tendinites atteignent nombre d'ouvriers. L'an dernier, la direction avait augmenté les quotas de production officiellement de 37,5 à 44 sièges par jour; en même temps, elle licenciait des travailleurs (100 intérimaires et 44 CDI).

La production pour l'unique client l'usine PSA d'Aulnay-sous-bois (Seine-Saint-Denis) était stoppée, obligeant la direction de cette usine à mettre l'équipe d'après-midi au chômage et de faire fabriquer par l'équipe de nuit des voitures sans sièges!

Entre-temps, à Lagny-le-Sec, la direction de Lear reculait dès les premières heures de la grève. Elle revenait sur ses menaces de baisse de salaire. Mais les travailleurs continuaient la grève, posant le problème des quotas de production. Finalement, la direction accordait le retour à l'ancien quota de production, une prime exceptionnelle de 300 euros et la journée de grève payée.

Avec cette réaction, les travailleurs ont jeté un pavé dans la mare des donneurs d'ordre et de leurs sous-traitants qui veulent constamment obtenir plus de production tout en baissant les salaires.

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