Routes nationales : Chère régionalisation!10/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2006.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Routes nationales : Chère régionalisation!

La décentralisation du réseau des routes nationales confiées aux départements, depuis juillet 2005, a vite progressé. Quant à la DDE, Direction départementale de l'équipement, elle a disparu comme service unique au niveau national.

Dans les faits, on aboutit à des situations plutôt cocasses, comme vient de le rappeler un reportage sur le département du Rhône. Les services départementaux ont ainsi récupéré, entre autres, un petit bout de nationale 7 au sud de Lyon, rebaptisée D307; la même s'appelle D6007 dans les Alpes- Maritimes et DN7 dans le Var, histoire sans doute d'aider les automobilistes à se perdre. Mais, au-delà de l'absurde, on se rend compte que ces changements d'appellation entraînent des changements de panneaux et des centaines de milliers d'euros jetés par les fenêtres!

Et justement, les finances sont plus que serrées. Quand il a décidé le transfert de 60% des routes nationales aux départements, le gouvernement avait promis de transférer des fonds pour l'entretien, calculés sur les dépenses précédentes. Or, hasard ou calcul, ces dépenses étaient plus que modérées. Le temps passant, on peut imaginer que les dépenses nécessaires excéderont vite, dans le futur, le budget ainsi transféré. Quant aux projets neufs, l'État a prévenu qu'il ne participerait plus à leur financement, faisant valoir qu'en retour il ne demanderait plus rien aux départements pour le réseau resté national.

Vu le peu d'enthousiasme des présidents des Conseils généraux, même de droite comme l'UDF du Rhône, on peut imaginer que les finances départementales vont en prendre un coup. Sans parler du sort des salariés de l'ex-DDE, qui s'inquiètent pour leur avenir, leur salaire et leurs conditions de travail.

Le directeur général des routes au ministère de l'Équipement a fait remarquer, il y a quelques mois, qu'en ce qui concerne la gestion des effectifs et la réalisation d'économies la nouvelle logique était extrêmement prometteuse. Du point de vue de l'État, peut-être. Mais du point de vue du personnel de l'ex-DDE et des usagers, cela nous promet le pire.

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