Peugeot-Citroën : Chasse aux victimes d’accidents du travail10/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2006.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot-Citroën : Chasse aux victimes d’accidents du travail

En 2005, le groupe PSA avait signé un accord sur l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées. Mais c'était pour la galerie. La réalité, c'est au contraire une détermination accrue à se débarrasser, au moindre coût, des ouvriers ou des ouvrières victimes d'accidents du travail, jugés plus assez rentables.

Cela concerne les jeunes, mais pas seulement. Ces accidents ont augmenté en nombre: coupures, amputations de doigts, chocs, dos abîmés, écrasements de vertèbres, troubles squeletto-musculaires sont les exemples les plus fréquents de ces accidents. À ces ouvriers revenus au travail avec un handicap ou des restrictions médicales, la direction fait sentir la prétendue difficulté de leur trouver un poste adapté, ou alors propose des postes non adaptés, ou impossibles à tenir et qu'ils refusent; leur situation devient alors de plus en plus précaire et peut aller jusqu'au licenciement pour inaptitude.

Une autre façon de procéder est de faire partir les victimes d'accident, par un licenciement réel ou arrangé avec quelques milliers d'euros d'indemnité. Dans ce dernier cas, cela peut paraître intéressant pour les plus fragiles, mais c'est surtout intéressant pour le patron, qui n'a plus à payer pour sa responsabilité dans les accidents du travail. Deux exemples récents dans deux usines de la Seine-Saint-Denis illustrent cette situation.

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