Abou Dhabi : L’art s’achète au cours du pétrole10/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2006.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Abou Dhabi : L’art s’achète au cours du pétrole

L'émirat d'Abou Dhabi veut construire quatre musées de prestige, dont un «Louvre» bis. Pour ce faire, il demande aux conservateurs des musées français de prêter des oeuvres d'art à long terme, déclenchant aussitôt un tollé parmi ces derniers.

Les musées ont l'habitude de se prêter des collections, mais ils le font gratuitement. Ce qui a choqué les conservateurs est le fait que le gouvernement français a accepté cette tractation, en échange d'un milliard d'euros dont on ignore ce qu'il fera, et sans qu'ils aient leur mot à dire sur cette opération.

Abou Dhabi, comme tous les émirats du golfe Persique, est un îlot de luxe que ses frontières séparent des pays voisins et de leurs masses pauvres, de façon que celles-ci ne puissent voir la couleur des revenus du pétrole et du développement qu'ils pourraient permettre. Sur ce bout de désert, on construit des piscines et des golfs toujours verts, pour une clientèle internationale que faire de gros chèques ne gêne pas. On cultive aussi du blé, des légumes ou des fruits à des prix de revient prohibitifs, en pompant l'eau des nappes primaires qui ne peuvent se renouveler.

Maintenant, il y aura aussi un Louvre. Il faut bien appâter la clientèle des hôtels de luxe!

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