Papeteries de la Couronne, Angoulême (Charente) : Travailler plus, gagner moins, puis se faire licencier...14/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2002.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Papeteries de la Couronne, Angoulême (Charente) : Travailler plus, gagner moins, puis se faire licencier...

À la fin d'octobre les Papeteries de La Couronne, propriétés du groupe espagnol Tompla, annonçaient le licenciement de 129 des 570salariés au début de l'année 2007. Dans le même temps, le plan de la direction appelé «Brio» prévoit le passage de 35 heures à 37 heures, sans rémunération supplémentaire.

Maintenant, les travailleurs viennent de recevoir le courrier du patron comprenant l'avenant au contrat de travail: il faudrait accepter et signer un allongement du temps de travail, porté à 37 heures, soit 90heures dans l'année, cela pour le même salaire. La direction laisse entendre qu'en cas de refus, on risque de figurer sur la liste du plan de licenciement de janvier. Ce qui ne veut pas dire que ceux qui signeront sont assurés de garder leur emploi! Et si un syndicat fait obstacle, la direction laisse entendre qu'elle pourrait recourir à plus de licenciements.

Dans la vie de tous les jours, le chantage est un délit. Mais lorsqu'il s'agit d'entreprises capitalistes, ce sont des «mesures économiques»...

Deux syndicats ont plus ou moins accepté la décision patronale, au nom du mauvais principe qu'est le «moins pire». La CGT, elle, rejette à juste titre le travail supplémentaire non payé et a organisé deux débrayages d'une heure pour informer les salariés.

Il reste que, sans une lutte préparée et menée collectivement, chacun se retrouve seul avec le formulaire de la direction, c'est-à-dire seul face au patron.

Mais la seule lutte qu'on est sûr de perdre, c'est celle qu'on ne tente pas.

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