Palestine : «apartheid» et «chape de plomb»14/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2002.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Palestine : «apartheid» et «chape de plomb»

L'ancien président américain Jimmy Carter vient de publier un livre intitulé Palestine: la paix pas l'Apartheid. Il y compare la situation faite au peuple palestinien à celle qu'ont subie les Noirs d'Afrique du Sud.

Il n'est pas le premier à faire ce parallèle. Les Palestiniens enfermés dans des territoires gardés militairement, empêchés de circuler librement, utilisés comme main-d'oeuvre à bon marché quand ils ont un emploi, réprimés par la force et dans le sang, ne disent pas autre chose. Et tous ceux qui s'élèvent contre le sort qui leur est fait ne parlent-ils pas de «bantoustans» pour désigner les enclaves qui leur sont réservées?

Tout leur est dénié, leurs droits et jusqu'à leur existence, au point que les villes et les villages palestiniens sont tout simplement ignorés par les manuels scolaires israéliens. Et tout cela se fait, comme c'était le cas pour l'Apartheid en Afrique du Sud, avec la complicité des puissances occidentales.

Le fait que ce soit un ex-président américain, qui plus est celui ayant présidé aux accords de Camp David conclus entre Israël et l'Egypte, qui dise tout cela, n'a pas empêché que se déclenche un tollé parmi les partisans de la politique de l'État d'Israël et que le gouvernement israélien lui-même émette des protestations.

Pourtant le gouvernement israélien, au moment-même où il s'offusquait des propos tenus par Carter, «Apartheid» et «chape de plomb», interdisait à une mission officielle de l'ONU d'aller enquêter sur un massacre commis par l'armée israélienne en territoire palestinien. Une mission qui était dirigée par Desmond Tutu, évêque sud-africain et prix Nobel de la Paix en 1984 en raison de sa lutte contre... l'Apartheid!

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