Hôpital Saint-Antoine (Paris) : Refus d’embaucher14/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2002.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Saint-Antoine (Paris) : Refus d’embaucher

Le personnel de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris qui obtient une formation professionnelle d'infirmière au titre de la promotion professionnelle est payé durant ses études par l'AP-HP à son ancien salaire hors primes.

Jusque-là, ces «promotions professionnelles» (PP), qui sont souvent à l'origine des aides-soignants, devaient, en contrepartie du salaire, travailler cinq ans à l'AP-HP. Il y a deux ans, une nouvelle note de la direction générale obligeait en plus les PP à travailler 23mois dans des services désignés par les établissements hospitaliers comme «postes fléchés», considérés comme prioritaires.

À l'époque, la note de la direction avait fait réagir tous les étudiants infirmiers. Après de nombreuses manifestations sur Paris, ils avaient obtenu un assouplissement de la décision.

Mais mi-novembre, lors de la dernière sortie de l'école d'infirmières de l'hôpital Saint-Antoine, cinq étudiants issus de la promotion professionnelle postulaient pour le service de Psychiatrie où il manque sept infirmiers et quatre aides-soignants. Ce service avait dix lits fermés, d'abord à cause de travaux puis, depuis deux ans, faute de personnel. Mais la direction refusait, en se réfugiant derrière cette fameuse note et déclarant que la Psychiatrie ne faisait pas partie des postes fléchés (au nombre de quatre sur Saint-Antoine).

Une des postulantes, décidant de ne pas «lâcher le morceau», a contacté la CGT qui a dénoncé les faits dans un tract. Le personnel de Psychiatrie, en colère, après avoir décoré de panneaux de revendications le pavillon fermé, est venu nombreux à une entrevue avec la direction locale, puis à la direction générale, réclamer l'embauche de notre collègue et expliquer les conséquences de la fermeture de ces dix lits sur la prise en charge des patients.

Suite à une assemblée générale, une quarantaine d'employés d'autres services ont déposé une pétition réclamant l'embauche de notre collègue. Il a fallu cette mobilisation pour que notre collègue obtienne son embauche en Psychiatrie. Quatre autres infirmières venant d'autres établissements doivent venir remplumer le service.

La direction générale veut, en contrepartie, que les dix lits rouvrent en janvier. Cela promet une nouvelle bagarre en perspective, pour des embauches supplémentaires.

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