Haute-Savoie : Encore des travailleurs polonais surexploités14/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2002.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Haute-Savoie : Encore des travailleurs polonais surexploités

Jeudi 6 décembre, l'Union départementale CGT de la Haute-Savoie était informée que des maçons polonais étaient en situation difficile, à Faverges. Le contact pris, la réalité découverte se révélait scandaleuse.

Ces 14 salariés sont arrivés en France à la mi-octobre, après avoir signé avec une entreprise polonaise un CDD se terminant le 24 décembre, pour un salaire mensuel brut de 250 euros.

Depuis, ils travaillent pour une entreprise française locale exerçant dans le bâtiment. Les horaires de travail sont en moyenne de neuf heures par jour, six jours par semaine. Exerçant diverses professions dans leur pays, ils sont venus chercher en France une «fortune» qui s'est montée, pour un mois et demi de travail, à 150 euros versés le 5 novembre. Ils n'ont pu survivre que grâce à leur loueur, qui les a nourris!

Ils ont décidé, solidairement, d'arrêter de travailler pour rien. Suite à l'intervention de la CGT, l'Inspection du travail a demandé l'ouverture d'une enquête de gendarmerie et la Préfecture a été interpellée. C'est maintenant la CGT qui assure leur nourriture, grâce à des collectes de solidarité sur deux entreprises voisines.

La rapacité des patrons, bien français en l'occurrence, ne semble pas avoir de limites. Il y a quelques mois, des faits semblables s'étaient déroulés sur un chantier de maçonnerie pour le palais de justice de Thonon. Mais les patrons impliqués n'avaient eu aucune sanction. Comment s'étonner que cela se reproduise?

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