Snecma Villaroche (Seine-et-Marne) : Les débrayages pourles salaires se poursuivent07/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2001.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Snecma Villaroche (Seine-et-Marne) : Les débrayages pourles salaires se poursuivent

Depuis deux mois, près des deux tiers des 400 ouvriers du Montage moteurs de la Snecma Villaroche débrayent environ une heure par jour et par équipe pour réclamer une augmentation générale des salaires. Ils chiffrent leur perte de pouvoir d'achat à 300euros par mois.

Les débrayages ont toujours un caractère très dynamique: défilés dans l'usine, pétards, sifflets, slogans. Des bâtiments ont été envahis par les grévistes. Des distributions de tracts avec blocage du rond-point d'accès au centre ont eu lieu. Dernièrement, une intervention à l'usine Snecma de Corbeil a été faite. Une centaine d'ouvriers de Villaroche accompagnés de quelques-uns de Corbeil se sont retrouvés aux portes puis ont pénétré dans l'usine et défilé dans les ateliers.

Dans les premiers jours du mouvement, la direction a promis une négociation, pour ensuite tout annuler et annoncer qu'elle ne céderait rien. Pendant plusieurs semaines, elle a mobilisé gardiens, agents de sécurité, maîtrise et huissiers pour serrer de près les grévistes à chaque débrayage. Maintenant, elle est passée aux menaces de sanctions: onze salariés ont été convoqués pour des procédures disciplinaires, deux ont été entendus par la police suite à une plainte de la direction. Il leur est reproché d'avoir utilisé des klaxons, d'avoir jeté des pétards et des fumigènes, d'avoir dégradé des locaux, etc.

Le reste du centre de Villaroche, qui compte plus de 4000 salariés, s'il n'a pas répondu aux appels à l'action lancés par la CGT, regarde avec sympathie ce mouvement qui est toujours à l'offensive.

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