Mali : Les autorités prêtes à s’associer à l’Union européenne pour lutter contre «l’immigration clandestine»07/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2001.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Mali : Les autorités prêtes à s’associer à l’Union européenne pour lutter contre «l’immigration clandestine»

Cet article est extrait de Le pouvoir aux travailleurs du 14 novembre 2006, journal trotskyste édité par nos camarades de l'UATCI (Union africaine des travailleurs communistes internationalistes - UCI)

Au cours d'une réunion qui a eu lieu il y a quelques semaines à Bamako entre les autorités maliennes et une délégation de l'Union européenne (UE), en vue de lutter contre l'«immigration clandestine», une aide de 426 millions d'euros a été promise à l'État malien (étalée entre 2008 et 2013) pour, paraît-il, maîtriser les flux migratoires.

Cette aide aurait pour vocation, selon les organisateurs de cette réunion, de «fixer les populations locales.» Aussi, pour réussir, proposent-ils de lutter également contre les mafias de passeurs des clandestins.

Ce n'est évidemment pas cette promesse d'aide qui va développer le Mali au point que les jeunes puissent trouver, sur place, des entreprises prêtes à les employer; ce n'est pas cette somme qui va permettre, comme par un coup de baguette magique, d'enrayer la pauvreté endémique qui sévit dans le pays depuis des décennies. Développement du Mali ou lutte contre la pauvreté, ce ne sont là que des mots. Ce que veulent ces messieurs de l'UE, c'est obtenir des responsables qu'ils participent, avec eux, à la lutte contre l'immigration, ni plus ni moins que le genre d'accord obtenu récemment du gouvernement sénégalais.

C'est-à-dire faire en sorte que des dirigeants africains aident les pays de l'UE à expulser plus facilement les jeunes qui, poussés par la misère, cherchent à tenter leur chance ailleurs. Le gouvernement malien va donc s'occuper de ce sale travail de gendarme: aider les pays de l'UE à renvoyer chez eux les jeunes Maliens au Mali, moyennant finance.

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