CHU de Brabois — Nancy : Comment la direction fait baisser les paies de 300 euros07/12/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2001.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU de Brabois — Nancy : Comment la direction fait baisser les paies de 300 euros

Trois agents du service environnement du CHU de Nancy ont vu leur paye amputée de 300 euros par mois du fait d'une réorganisation du travail.

Pendant de nombreuses années, ils ont «formolé» les chambres des malades ainsi que les salles de blocs opératoires. En 2004, l'usage du produit a été interdit, ce qui a entraîné, en novembre 2005, la dissolution de ce qu'on appelait autrefois le service de désinfection.

La direction a sauté sur l'occasion pour réorganiser le travail, supprimant astreintes, heures supplémentaires, indemnité du dimanche, prime de labo, indemnité exceptionnelle. Résultat: en neuf mois, ces trois agents ont perdu, en moyenne, près de 3000 euros, soit plus de 300 euros brut par mois. Des agents qui ont entre 20 et 30 ans d'ancienneté se retrouvent maintenant, en fin de carrière, proches de la retraite, avec 1200 euros net!

Refusant ce qu'ils considèrent à juste titre comme une escroquerie, ils sont allés avec la CGT demander à la direction réparation de leur manque à gagner sous forme d'une augmentation de salaire. Prenant prétexte du statut, la réponse de celle-ci a été non à l'augmentation salariale. La direction n'a proposé qu'une prime mensuelle d'insalubrité de 12 euros!

Voilà comment des employés se retrouvent dans une situation dramatique du fait des modifications d'organisation du travail dont ils ne sont pas responsables. Statut ou pas, le maintien de leur salaire serait le minimum. Mais visiblement, la direction n'a qu'un règlement à la place du coeur.

Partager