SNCF - Châtillon (Hauts-de-Seine) : Un premier coup de semonce29/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2000.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF - Châtillon (Hauts-de-Seine) : Un premier coup de semonce

Mardi 28 novembre, les cheminots de l'atelier TGV de Châtillon se sont mis en grève. Ils étaient 200 à se rendre à la séance du comité d'entreprise régional, pour faire entendre leur mécontentement.

Au mois d'octobre, la direction a fait un projet de réorganisation qui concerne deux unités, la Caisse et la Mécanique en 3x8, soit environ 130 cheminots. Il s'agit de fusionner ces équipes, de réduire le personnel de 14 agents, de modifier les horaires en faisant travailler la moitié du temps en nuit; pour l'autre moitié, les travailleurs pourraient être appelés à travailler soit en journée, soit en matinée, soit en soirée, ou même de nouveau en nuit, en fonction des besoins de la direction.

Après la grève du 8 novembre où il y a eu 66% de grévistes, la direction a tenté de convaincre du bien-fondé de sa réorganisation en réunissant les équipes. Le directeur s'est présenté comme le «dernier rempart contre la privatisation», affirmant que «les autres sont 25% moins chers que nous», «qu'il faut que personne d'autre n'entre dans le TGV», faisant allusion aux entreprises privées, et qu'il faut donc que le personnel soit «plus performant», «plus réactif», «plus mobile»... Tous les cheminots, et pas seulement ceux des deux équipes concernées, ont compris que la direction voulait s'en prendre à leurs conditions de travail et rendre leur vie un peu plus insupportable.

Aussi mardi 28, lors de la manifestation au comité d'entreprise régional, les cheminots de Châtillon ont redit qu'ils exigeaient le retrait du projet de réorganisation de l'atelier et ont laissé éclater leur colère: «1000 euros, comment peut-on vivre avec ça!»; «On nous fait croire des tas de choses à l'embauche, et après, on galère!»; «On en a marre de cette vie!»; «Rien de changé, on est payé une misère et vous vous en moquez!»

La direction campe sur ses positions, pour le moment, mais les travailleurs n'en resteront pas là.

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